Dans le grenier, des films en guise de grande fresque, nés d'une célébration, sans non plus s'en souvenir.
1989, fut évidemment l'année du bicentenaire de la révolution française. Et le cinéma ne pouvait absolument pas passé à côté de cet événement. Sauf qu'il ne faut pas non plus croire qu'on avait les moyens à l'époque, de se payer une facture de 46 millions d'euros (300 millions de francs de l'époque, ce qui était déjà de la grosse production). Que cela ne tienne, l'Europe c'est la France, et la France c'est l'Europe, dont on va européanisé la projet. Du coup, le film sera une coproduction britannique, française, italienne, et allemande. D'où en échange, une diversité d'acteurs comme l'autrichien Klaus Maria Brandauer dans le rôle de Danton, le polonais Andrzej Seweryn dans le rôle de Robespierre, ou encore Jane Seymour en Marie Antoinette, ainsi que Sam Neil en Lafayette. Le tous, intégrant évidemment des acteurs français tels que Cluzet, Balmer, Stevenin, Duchossoy, .... bref, des noms essentiellement issue du théâtre, comme du cinéma, mais étrangement, pas de grandes stars du cinéma français (sans doute parce que cela aurait fait allonger la facture). Puis, vînt alors le choix du réalisateur. Problème, c'est que pour aborder l'essentiel de cette histoire, un seul film ne pouvait pas suffire. Que cela ne tienne, on allait donc en faire deux. Deux films, consacrés l'un, à la période dite "des lumières", et l'autre bien évidemment, à la "terreur". Aux commandes, là aussi, on ne va pas choisir des grands noms, mais plutôt des réalisateurs confirmé sans non plus être trop gourmand. Robert Enrico et Richard T Heffron. Et voilà que la production est lancé, pour au final un total de 360 minutes, agrémenté de quelques rajouts lors de sa diffusion à la télévision dans une version rallongée. Sauf que...... malgré les célébrations, malgré l'ampleur de l'événement, le public ne s’intéressera pas à l'histoire de la révolution sur grand écran, et les films seront des échecs commerciaux retentissant. Pas plus de 5 millions de dollars de recettes au total engendrée pour les deux films. Soit moins d'un douzième du budget initial. Reste néanmoins des films éducatifs et instructif, qui fut évidemment un peu décrié par certains historiens, puristes dans l'âme (toujours ce conflit éternel d'appréciation entre Danton et Robespierre). D'autre, trouveront que les films apportent aussi une certaine vision noire sur ce qui symbolise quand même l'émancipation progressive d'un peuple, alors qu'en réalité, le film relate aussi la prise de pouvoir de la bourgeoisie qui finira par s'entre déchirer sur la façon de construire une république, sans parlé de tous les dérapages et massacres qui eurent lieux au fil du temps contre tout ce qui représentait la monarchie, la noblesse, les privilèges. Restent deux oeuvres qui sont aujourd'hui les plus abouties sur cette période à la fois fondamentale et terrible, jusqu'a ce qu'une nouvelle tentative d'adaptation soit mise en chantier un jour ou l'autre.
LES ANNÉES LUMIÈRES
LES ANNÉES SOMBRES
Directed by | Robert Enrico, Richard T. Heffron |
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Screenplay by | David Ambrose, Daniel Boulanger |
Music by | Georges Delerue |
Release date
| 1989 |
Running time
| 360 min |
Country | France, Germany, Italy, United Kingdom and Canada |
Language | French, English, German |
Budget | 300 million francs |
Box office | $4.8 million |
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