Les films disparus, oubliés, improbables, ou qui ont eut des parcours éclairs, comme des reconnaissances tardives.
Les films du grenier n'est pas un blog de critique cinématographique mais plutôt une vitrine de films connus ou méconnus, d'expériences filmiques, d'anecdotes, de mise en avant de genres issus du cinéma commercial, d'auteur, indépendant, comme des série B, série Z, de la VOD, ou d'un lointain passé. L'occasion de découvrir ou redécouvrir des films, devenus cultes, ou complètement oubliés, dans la mesure de leurs disponibilités sur Youtube, ou ailleurs. Raison pour laquelle sur le nombre de post, certains n'ont plus le film disponible du fait de sa suppression du net.
Dans le grenier, des films de vengeur masqué qui ne feront pas recette.
Nous venant d'Australie, voici "John Doe, Vigilante", film de 2014, réalisé par Kelly Dolen, nous donnant une version australienne du vengeur masqué. Un justicier qui décide de surpassé la loi, pour punir des méchants qui pourrissent sa belle ville. Si la réalisation et la mise en scène sont plutôt honorable pour un film de ce genre, l'histoire n'offre pas réellement d'originalité ni de surprise, et fera perdre sa chance a ce film de pouvoir se faire remarquer sur le marché international. Hormis une exploitation en salle aux USA, le film sortira directement en vidéo sur l'international.
Dans le grenier, des films improbables mais devenus cultes.
Si vous avez vu ma vidéo sur la société Troma, je vous avais parlé de l'un de ses fleurons, en l'occurrence, "The Toxic Avenger". Voici le temps de faire votre dose de rattrapages, avec le cultissime "The Toxic Avenger", premier d'une longue série qui fut exploité en 1984, et même projeter en France. Sans doute le seul avec "Atomic Collège" qu'on avait déjà abordé dans les Films du Grenier, qui ont été exploité dans des salles françaises, avant que le reste des productions Troma ne soient destinées qu'au marché de la vidéo. L'occasion de découvrir la genèse d'un personnage culte du fantastique, issue du cinéma indépendant, qui a permis a cette société de pouvoir perdurer à travers le temps, avec des films fantastiques improbables, mais qui sous leurs airs caricaturaux et burlesques, dénonçaient aussi la société américaine dans certaines de ses aspects. Toxic Avenger, verra d'autres films s'étalés jusqu'en 2000 avec un quatrième film, qui normalement aurait du déboucher sur un cinquième, qui n'a à l'heure actuel toujours pas vu le jour. Mais le projet reste dans l'actualité.
Si vous ne connaissez pas Sasha Baron Cohen, alors vous avez encore beaucoup de cours de rattrapage a faire en matière de cinéma. A l'origine un comique qui sévissait à la télévision britannique, Cohen développa le concept de personnification, c'est à dire des personnages récurant qu'il ne se contentait pas d'interprété, mais aussi, de faire exister réellement dans la vie courante. Et c'est ainsi qu'une panoplie de personnage tels que Borat, ou encore Brüno, apparaîtront pour devenir plus tard des personnages mi fiction, mi réel (concept de narration mélangeant scènes tournées et caméras cachées) avant de voir apparaître un Dictateur fictif, et finalement lancer la carrière international de Cohen en tant qu'acteur à part entière. Mais l'aventure cinéma commença avec "Ali G Indahouse", l'un de ses personnages phares, inspiré des phénomènes de banlieues influencés par la mode rap, et hip hop. Réalisé par Mark Mylod, il s'affichait en fait comme un critique, une caricature, de ces milieux sous un aspect de sous culture, générant des individus relativement crétins, débiles, mais ayant finalement bon fond dans leurs airs de gangsta de bac à sable. Le film passa un peu inaperçu en dehors du royaume unis, même si par la suite, il fut redécouvert avec le succès mondial de "Borat". Un film qui n'est pas un chez d'oeuvre de narration, mais a le mérite de combler la culture général concernant cet acteur qui a osé par la suite, ce qui n'a parfois pas été très bien compris par les esprits trop obtus.
Dans le grenier, des films à la carrière difficile, mais au succès abouti
Lorsque Kevin Smith réalisait "Dogma" en 1999, il se doutait que son parcours risquerait d'être chaotique. Même encore aujourd'hui, malgré son coté culte, il est encore difficile de trouver des gens qui l'on vu, compris, et apprécié. Car dés le début, malgré son casting déjà impressionnant pour l'époque, le film partait avec un handicap aux USA, pays ou la religion reste un sujet tabou pour Hollywood. Même si Smith passe par le cinéma indépendant, la distribution restera toujours entre les mains de major, et c'est là que le film va forcément être confronté à certains états extrêmement sensibles sur le fait de brocarder un petit peu la religion a se point. Brocarder étant un bien grand mot, car Smith ne critique pas la religion, il s'en amuse en exposant ces personnages comme étant là pour sauvé le monde des ambiguïtés et contrariétés du monde des divins. De plus, le film s'inscrivait comme la quatrième aventures des deux personnages cultes de Smith, dont il est, avec son amis Jason Mewes, le protagoniste. En l'occurrence Jay et Silent Bob, qui font parti de l'univers dit "View Askewniverse" comprenant a ce jour 7 films et 2 court métrage, en plus de programme télé et de bandes dessinées. Même si les personnages principaux restent le couple Affleck, Damon, qui devenaient déjà à l'époque des acteurs bankables. Osé même donner l'apparence de dieu à Alanis Morrissey, c'était à la fois s'amuser et envoyer valdingué les conservateurs puritains dans leurs retranchements. "Dogma" va en réalité, avec les délais d'exploitations à l'international, se tiré une petite réputation qui fera marché le bouche à oreille, permettant au film de devenir rentable grâce au marché à l'étrangers. Fort de cette rentabilité, Kevin Smith confirme son statut qui lui permettra de continuer l'aventure bien au delà des espérances. Un film donc à voir, à apprécier, même si encore une fois, il s'agit d'un succès, d'un classique, encore confidentiel pour public averti. L'occasion de retrouver également le fameux comique John Carlin, qui depuis nous à quitter et était clairement un anti clérical, ce qui, dans le film, était assez savoureux de le voir justement jouer le rôle d'un cardinal.
Dans le grenier, des films ou l'on se demande, ou ils ont été chercher çà !
Dans un avenir lointain, un groupe naissant aura l'occasion de faire une percée, s'il peut arriver à temps sur une planète lointaine pour jouer dans un club très populaire. Clairement, faire un film de SF avec un tels sujet, il faut en vouloir. Et pourtant, il fallait compté sur Albert Pyun, expert de la réalisation des films de série B les plus improbable pour le faire. Résultat, c'est "Vicious Lips", datant de 1986, avec quasiment des inconnus, et qui forcément, atterrira directement sur le marché de la vidéo, non sans au passage faire l'éloge d'une playmate australienne transformer pour l'occasion en actrice, Linda Kerridge, qui fut un temps sous le feu des projecteurs pour son étrange ressemblance avec Marilyn Monroe. Sinon, pour le reste, bon courage....
Dans le grenier, des films qui voulait croire au succès.
Film d'aventure, mélanger avec un peu de fantastique, c'est un peu ce que l'on offrait dans les années 80 avec un certains nombres de productions, essentiellement américaines. Et d'autres, ont bien tenté de se lancer dans la brèche. Ce fut le cas de ce "Biggles", ou aussi "Biggles, Adventures in Time", réalisé par John Hough, qui s'offrait quand même en 1986, la toute dernière apparition au cinéma du grand Peter Cushing, qui ne réapparaîtra plus dans un film jusqu'à sa mort en 1994. Biggles, étant un pilote de la première guerre mondiale qui va rencontrer a plusieurs reprises un jeune homme un peu particulier, pour l'aidé dans ses missions. En l'occurrence, un jeune homme qui n'est autre que son jumeau de temps, venant du New York de 1986. Basé sur le personnage homonyme de la série de romans créé par William Earl Johns, il était clair que sa transposition au cinéma aurait pu donner un résultat plus ou moins intéressant, sur le plan narratif. Mais malheureusement, avec un budget limité, cette production britannique ne fera pas des miracles, et condamnera rapidement le film a être redirigé vers de l'exploitation vidéo, plutôt que les salles de cinéma à l'international. Un scénario manquant de consistance, une direction artistique manquant d'ambition, détruire la carrière d'un film qui se voulait pouvoir damné le pion aux productions hollywoodiennes.
Dans le grenier, des films sulfureux, ambiguës et critiqués.
Serge Gainsbourg, compositeur de génie, se tentra aussi au cinéma. A ceci prêt que ses univers étaient évidemment particuliers, poétiques pour les uns, glauques pour les autres. Et en 1986, comme pour clamer son amour pour sa fille, il lui offre "Charlotte For Ever", écrit, réaliser, et interprété par Gainsbourg avec évidemment Charlotte en star. L'histoire d'un père, scénariste en panne d'inspiration, qui vit avec sa fille, qu'il adore, mais qui lui reproche la mort de sa mère. Mais notre scénariste est aussi un séducteur, et sa fille en a marre de le voir tenter l'approche avec ses copines. Passion et conflit, une relation destructrice sur fond d'ambiance mélodique et mélancolique. Mais ce film, malgré évidemment la promo faite du fait d'être du Gainsbourg, n'attira que les foudres de la critique conservatrice, qui ne supportera pas l’ambiguïté incestueuse du film, à l'image de cette même chanson qu'il avait fait avec Charlotte, "Lemon Incest". Mais c'était ça le talent de Gainsbourg, jouer avec les doubles sens et les ambiguïtés. Le film sera un échec, et ne confortera pas plus Charlotte Gainsbourg en tant qu'actrice, qui trouvera finalement une reconnaissance beaucoup plus tard, entre les mains de Bertrand Blier et de son oncle Andrew Birkin. Il faut dire que Serge Gainsbourg avait eut la main lourde, car le film durait quand plus de deux heures.
Dans le grenier, des films qui firent les joies de pleins de générations.
Forcément si vous êtes né après les années 80, difficile pour vous de vous rappelez ce que parfois nos chaînes de télévisions nationales pouvaient nous diffusée le soir en guise de film. Western, romance, action, aventure, et..... péplum. Le péplum est un genre qui est né quasiment en même temps que le cinéma, puisque même à l'époque du muet, le péplum a très vite été un genre à part entière. Hollywood, lui donnant évidement ses lettres de noblesses avec certains grands titres et non des moindres. Mais le genre va vite décliné dés le début des années 70, alors déjà entre les mains d'un cinéma italien qui avait prit la relève d'Hollywood, non sans être financer par des majors américaines, quand ce ne fut pas parfois des coproductions européennes, dont certaines franco italienne. L'occasion donc, pour les films du grenier de remonter encore plus le temps, et vous faire connaître un genre qui a connu un certain "revival" dans les années 2000, après que Ridley Scott nous est offert son "Gladiator". Mais c'est plutôt la télévision qui fera renaître le genre, qui, pour beaucoup, comme leurs aînés, furent tourner en Italie, en Espagne, ou à Malte. Et pour élargir notre champs culturel cinématographique, voici sans doute un des classiques, depuis oublié, je veux parlé d'"Hannibal", réalisé par Edgar G. Ulmer et Carlo Ludovico Bragaglia, datant de 1959. Le film, distribué et co produit par Warner, était déjà à l'image de ce qu'Hollywood avait trouver comme tactique pour réduire les coûts. Faire faire le film en Italie. D'ou pas mal de productions qui furent d'origines italiennes mais souvent financées en partie, par des producteurs hollywoodiens. Evidemment, ce posa le problème de la langue. Mais les italiens avaient l'habitude de tourner en plusieurs langues, puisque adeptes de la post synchronisation. Rappelons que l'une des particularités du cinéma italien était justement de refaire de la post synchro sur quasiment toutes les scènes d'un film. Les acteurs jouant simplement leurs textes sans comprendre ce que l'autre disait. Et dans ce cas présent, seuls deux acteurs parlaient anglais. Parmi ces deux acteurs, Victor Mature, acteur américain avec des ascendances italiennes, qui n'est pas un étranger des péplums puisque ayant également été Samson dans le "Samson et Dalilah" de 1949, ou encore dans le grand classique du même péplum, "The Robe", en 1952, entre autres films. Puis surtout, c'est dans ce film qui nous conte évidemment le périple du célèbre carthaginois Hannibal, que l'on trouvera pour la première fois ensemble à l'écran les deux futurs stars italiennes Terence Hill et Bud Spencer. Ce film eut une petite carrière du fait que la concurrence était rude à l'époque. D’où le fait d'avoir eut deux versions, l'une pour le marché anglosaxon de 103 minutes, et l'autre de 93, pour le marché européen, qui sortira avant celle des américains, qui n'eurent le film en salle qu'en 1960.
Dans le grenier, des films d'inspiration mythologique.
Le titre résume le point centrale de ce film. "Medusa", gorgone qui ici prend le trait d'un masque, qui a le même effet que la mythique Médusa. Dans le rôle du bad guy, George Hamilton que les moins de trente ans ne peuvent pas connaître, sous une réalisation de Gordon Hessler. Ce film qui était une production anglo grecque ne fera pas franchement d'étincelles lors de sa sortie en 1973, même si la réalisation pour l'époque reste notable. Mais la production avait du mal à caché que l'acteur, s'était en fait offert ce rôle pour faire passer au frais de la production, sa lune de miel avec sa nouvelle femme de l'époque, Alana Stewart. Un film perdu dans le grenier, qui peu se découvrir, pour ceux qui n'ont éventuellement rien d'autre à faire.
Dans le grenier, des films qui empruntent un petit coté de....
L'affiche trouve évidemment son inspiration sur une autre affiche d'un film commercial bien connu. Mais la comparaison pourrait s'arrêté là, s'il ne s'agissait pas de gros bras, de prison, d'explosions et de fusillades à tir larigot. Car ici, il est question d'un groupe de prisonniers militaires qui doit combattre une attaque terroriste sur leur prison qui, à leur insu, sert aussi de couverture à un centre secret de contrôle des drones. Le film date de 2017, réalisé par Jesse Gustafson, et qui met en vedette un certain Cam Gigandet, qu'on a pu voir dans "Twillight" sans jamais avoir pu se souvenir de lui. Bref, un film clairement destiné à la vidéo et à la VOD, car forcément, on est dans de la série B, qui décoiffe, un petit peu !
Dans le grenier, des films avec des histoires pas possibles.
On a tous été piégé un jour ou l'autre par ces films au titre accrocheur, mais qui au final, se sont avérés être des films indépendants produits justement pour le marché de la vidéo. Et forcément, petit budget, scénario a deux balles, quand ce n'est pas une direction d'acteur catastrophique. Dans le genre, improbable, voici "Air Collision", qu'en France on a titré "Air Collision Apocalypse", comme si le coté dramatique ne suffisait pas dans le titre original. L'histoire d'un problème majeur avec un système de sécurité global, qui ne reconnaît plus la légitimité d'opérateur, et laisse sur une même trajectoire, un avion commercial et Air Force One. Les tours de contrôles devenues inopérantes, plus personne n'est capable de prévenir une collision avec les deux avions. Bref, 1h20 de suspens qui n'en sera évidemment pas, si tenté qu'on tienne jusque là. Et des films de ce genre, il faut avoué qu'il y en à la tonne pour remplir les catalogues des services VOD et Streaming.
Dans le grenier, des films qui se voulait blockbuster, reboot, et franchise.
Si le film fut rentable, il le doit à la curiosité. Car coté critiques, comme public, le film aura été descendu en flèche, sans grande surprise. Non pas du fait que l'originalité de ce reboot aura été de remplacé les acteurs mâle par des femmes, mais parce que le scénario comme la réalisation et la mise en scène, avaient des lacunes avant même sa sorti en salle. Il faut dire que "Ghostbusters" fait parti de ces classiques ou les personnages sont indissociables de leurs acteurs. Autrement dit, faire un remake, c'est s'exposer forcément à la critique des puristes. Et il aura fallut une et deux bandes annonces, et des rumeurs de shootings supplémentaires de dernière minute, pour déjà lui coller sur le dos l'étiquette d'une erreur. Les actrices elles mêmes, Melissa McCarthy, Kristen Wiig, Kate McKinnon, et Leslie Jones, ont eut du mal a cacher leurs doutes sur le succès du film. Même la présence en clin d'oeil de Bill Murray, Dan Aykroyd, Ernie Hudson, Annie Potts, Sigourney Weaver et Ivan Reitman, ne rassureront pas les curieux, qui trouveront pathétique ces caméos. Non, en réalité, l'échec est du au fait d'avoir toucher a quelque chose de sacré, et que si les producteurs avaient voulu relancer la franchise, il aurait été plus judicieux d'accepter l'idée d'une suite, d'un passage de relais, plutôt que de vouloir réinventé le concept. Du coup, la mauvaise critique, la mauvaise réception du public, ont suspendus l'idée d'en faire une trilogie, espérant que l'exploitation vidéo pourrait rattraper le coup. Mais même le marché de la vidéo n'a pas fait de cadeau, et ce remake a finalement glissé petit à petit dans l'oublis. Et risque d'y rester un bout de temps avant d'entrevoir une possible suite. En réalité, ce "Ghostbusters" est à l'image de ce qu'Hollywood n'a toujours pas apprit ; qu'il y a des classiques qui sont intouchables.
Dans le grenier, des films en guise de saga, financer en participatif.
"Mythica" est l'oeuvre de Anne K. Black, qui en est la réalisatrice et la scénariste. Un film indépendant, qui contait l'histoire d'une jeune magicienne, qui décide de s'allier avec une jeune prêtresse, pour tenter de récupérer la soeur de celle-ci, kidnappé par des ogres sauvages. Evidemment, le scénario à été plus ou moins écrit pour pouvoir être réaliser dans des conditions budgétaires limités, et non sans une aide participative. C'est à dire que le budget du film a été en partie alimenté par des dons fait par des internautes. Alors forcément, le résultat à l'écran manque cruellement d'envergure, d'ambition, et de charisme. Cela n'empêchera pas le concept de devenir intéressant car peu onéreux. Et la réalisatrice a su sans doute flairer le filon, puisque si ce "Mythica a Quest for Heroes" est sorti en vidéo et VOD en 2014, deux suite suivront en 2015, avec "Mythica: The Darkspore" et "Mythica: The Necromancer", suivit de "Mythica: The Iron Crown" et "Mythica : The Godslayer" en 2016.