Les films disparus, oubliés, improbables, ou qui ont eut des parcours éclairs, comme des reconnaissances tardives.
Les films du grenier n'est pas un blog de critique cinématographique mais plutôt une vitrine de films connus ou méconnus, d'expériences filmiques, d'anecdotes, de mise en avant de genres issus du cinéma commercial, d'auteur, indépendant, comme des série B, série Z, de la VOD, ou d'un lointain passé. L'occasion de découvrir ou redécouvrir des films, devenus cultes, ou complètement oubliés, dans la mesure de leurs disponibilités sur Youtube, ou ailleurs. Raison pour laquelle sur le nombre de post, certains n'ont plus le film disponible du fait de sa suppression du net.
lundi 15 juin 2015
ROBOT JOX (1990)
Dans le grenier, des films à l'histoire aussi longue que celle du film.
Si le nom de Charles Band ne vous dit rien, alors vous n'êtes pas un cinéphile avertis. Charles Band était avec sa société de production Empire, l'un des plus prolifique du cinéma indépendant américain dans les années 80. C'est à Stuart Gordon que reviendra l'honneur de diriger la plus grosse production pour ce type de maison. Robojox. Datant de 1990, inspiré des quelques séries japonaises faites de robots géants, l'histoire est celle d'Achille, un combattant d'un genre un peu particulier. Particulier car dans ce monde futuriste, la guerre conventionnelle à été définitivement interdit à l'échelle mondiale, après une troisième guerre mondiale ou il n'y eu ni vainqueur, ni vaincu. Mais il reste désormais deux blocs, Occident et Asie, qui sont sous la tutelle de la Confédération, et qui continuent à ce disputer des territoires. Pour résoudre le différent, la confédération à mis en place des combats de robots géants, qui par un combat, détermine celui qui devra céder aux exigences de l'autre. Et c'est justement l'objet d'un combat qui va opposer Achille a son ennemis juré, Alexandre, pour déterminer qui possédera l'Alaska. Mais l'issue du combat tourne mal, et des civils sont malencontreusement tués. Sous le choc, Achille décide de raccrocher, non sans quelques pressions pour le faire revenir. Mais à force de complot, de manipulation et de corruption, Achille décide d'accepter un dernier combat, avec son équipe qui travail d'arrache pied pour améliorer le robot géant, face à celui d'Alexandre. Ce sera un combat de titan. Comme on peu le deviner, le film met les gros moyens pour tenter de donner une illusion d'un projet très ambitieux, à une époque ou nous sommes encore loin des effets spéciaux digitaux pour faire des robots géants crédibles. Ce sont là des méthodes traditionnelles, reprise de l'expérience japonaise en la matière, qui vont être utilisées. Projet ambitieux donc, qui damne le pion aux grandes majors, non sans payer un prix. En effet, le budget était à la mesure des moyens financiers disponibles, qui déjà pour une production indépendante, était assez important (prêt de 50 millions de dollars). Mais faute de serrer les délais pour rentrer dans les frais, le film prendra malheureusement beaucoup de retard, et finira par devenir un gouffre financier pour son producteur. Empire, la société de production de Charles Band n'y résistera pas et finira pas faire faillite en pleine post production. Le film ce retrouve alors dans les dossiers de liquidation, en attendant un rachat. Alors qu'il avait déjà subit bien des déboires par des décors en partie détruit par une tempête, des problèmes techniques et logistiques en raison du manque de moyens, Robotjox restera dans des tiroirs pour ne sortir finalement qu'en 1990, (ayant été tourné dés 1987 pour une sortie prévue en 89) après le rachat du catalogue et des droits par Triumph Production. Le film fut évidement un échec, du fait que la communication qui avait été lancé dés 87, avait laisser sur leurs fins les amateurs du genre, qui passèrent à coté lors de sa sortie en salle. Mais ils n'avaient finalement rien louper, car le montage final montrait malheureusement un énorme décalage entre les effets spéciaux qui avaient sans nul doute engloutis beaucoup d'argents, et le personnages "live", qui étaient souvent dans des décors esthétiquement très éloigné du style artistique voulu. Ce sera finalement Sony qui rachètera les droits vidéo, mais il est encore difficile aujourd'hui de retrouver ce film. A savoir que le prochain Guillermo del Toro, " Pacific Rim " qui devrait sortir à l'été 2013, à été en partie inspiré par ce film dont le réalisateur à pu voir une des rares copies encore disponible en 35 mm.
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